PASSION SHEILA

En concert : 10 janvier 2015 à Bourbon-l'Archambault (03) ; 18 janvier à Reims-Tinqueux (51) ; 24 janvier à Chevigny-Saint-Sauveur (21) ; 14 mars à Forges-les-Eaux (76) ; 15 mars à Peronne (80) ; 28 mars à Montigny-le-Bretonneux (78) ; 25 avril à Larajasse (69)...

vendredi 24 novembre 2006

Interview de Jean-Marie Périer sur le site "L'express.fr".


LEXPRESS.fr du 22/11/2006

Hardy-Sheila-Vartan
Jean-Marie Périer, le nostalgique des sixties
propos recueillis par Marie Simon

Le temps d'une séance photo, c'était un peu "comme avant" entre ces quatre-là. Sylvie Vartan, Françoise Hardy et Sheila, d'un côté de l'objectif, et Jean-Marie Périer de l'autre. De l'humour, de la décontraction... Tout pour séduire le photographe de la revue "Salut les Copains", nostalgique des sixties.

Racontez-nous ces retrouvailles photographiques avec Sylvie Vartan, Françoise Hardy et Sheila. C'était "comme avant"?
Oui, très exactement, chacune dans leur rôle, avec une décontraction et un sens de l'humour que je rencontre beaucoup plus rarement ces temps-ci. C'est surtout grâce à Sylvie qui m'a dit: "Tu n'as qu'à nous mettre au lit", lorsque je lui ai donné notre rendez-vous à l'hôtel. Il faut dire qu'à ces trois-là, j'ai tout fait faire, elles m'accordaient une confiance incroyable et ça m'a beaucoup touché de voir qu'elle est encore intacte.

Ce retour à l'atmosphère des années 60 et de "Salut les copains" était-il voulu?
Il me serait difficile de faire différemment, car je n'ai pas le sentiment d'avoir vraiment progressé depuis les sixties, mes envies sont les mêmes. C'est pourquoi vieillir est si pénible, les idées sont les même, mais la caisse ne suit pas.

Qui d'autre aimeriez-vous de nouveau photographier? Johnny, Dutronc?
Je ne cherche pas à systématiquement re-photographier mes amis des années 60. C'est toujours un plaisir de les revoir, mais on ne peut pas revivre les mêmes choses toute sa vie. Je photographie aussi bien des hommes politiques, des écrivains ou des "gens normaux". Ce qui est magique dans cette occupation c'est qu'elle permet de rencontrer des gens. Il y a très peu de métiers grâce auxquels vous pouvez demander de tourner la tête à droite à quelqu'un que vous ne connaissiez pas une heure avant.

Vous dites que vous avez parfois demandé à ceux que vous photographiiez de faire tout et n'importe quoi. Les stars se prêtent-elles aussi bien au jeu, aujourd'hui?
Non, aujourd'hui tout est devenu sérieux, c'est du business, tout le monde a peur, les gens ont même peur d'avoir peur. A l'époque les problèmes d'image n'existaient pas, on riait pas mal, souvent c'était une fête. La fête est finie.

Nostalgique?
Je sais qu'il est de bon ton chez les gens de mon âge de dire qu'on ne se tourne pas vers le passé. Moi si. Et j'ai absolument la nostalgie de cette époque où je m'amusais beaucoup plus qu'aujourd'hui. De toute façon, c'est beaucoup plus marrant d'avoir vingt-cinq ans que bientôt soixante-sept. Vieillir n'a aucun intérêt et il faut surtout bien dire aux jeune de ne "SURTOUT" pas écouter les vieux qui leur vantent les beautés du troisième âge. En revanche, dans le département des choses agréables d'aujourd'hui, je vous dirais que l'arrivée de l'informatique a changé ma vie.

L'informatique… et le numérique, vous aimez?
Le numérique est une bénédiction comme toute nouvelle technologie. La guéguerre argentique-numérique est aussi grotesque que celle livrée contre l'avènement du cinéma parlant. De toute façon, ce n'est pas ça qui donne du talent, mais ça simplifie drôlement la vie.

Vous avez touché un peu à tout, le cinéma, l'écriture, et bien sûr la photo. Avez-vous une préférence?
Je ne suis un professionnel de rien, je ne suis qu'un amateur de ce que je fais. J'ai fais de la photo pour Daniel Filipacchi et ma sœur Anne-Marie, du cinéma pour Dutronc, des livres pour Bernard Fixot. Pour moi tout travail est une entreprise de séduction. Aujourd'hui c'est formidable, je fais un peu de tout.

Vos envies et vos projets actuels?
Des projets, j'en ai plein, photos, films, livres, tout. Mais il ne faut pas en parler, il faut les faire. Et de toute façon mon envie principale c'est de rester encore vivant une quinzaine d'années pour goûter les joies de ma petite maison de l'Aveyron. En ville on sous-estime la poésie cachée dans le regard des vaches...

Merci à Olivier du site "sheiladevotion" pour la photo.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil