PASSION SHEILA

En concert : 10 janvier 2015 à Bourbon-l'Archambault (03) ; 18 janvier à Reims-Tinqueux (51) ; 24 janvier à Chevigny-Saint-Sauveur (21) ; 14 mars à Forges-les-Eaux (76) ; 15 mars à Peronne (80) ; 28 mars à Montigny-le-Bretonneux (78) ; 25 avril à Larajasse (69)...

jeudi 31 juillet 2008

Sheila dans l'émission "Vie privée, vie publique" le 29 juillet 2008 : critique.


(Merci à Serge).

France 3 - 23h20 - mardi 29 juillet 2008 (rediffusion du 18 février 2008)
Vie privée, vie publique
Présenté par : Mireille Dumas
Durée : 1 heure 55 minutes
Stéréo

Avec : Sheila , Gérard Klein , Luc Merenda , Daniel Ducruet , Isabelle de Roussy de Sales , Jean-Jacques Lohez , Cathy Lohez

Le sujet
Au sommaire : Ils ont osé changer de vie. Gérard Klein voyage, Luc Merenda, acteur, est devenu antiquaire, Daniel Ducruet, Isabelle de Roussy de Sales et son époux Frédéric ont fait des mariages hors norme. Jean-Jacques Lohez a gagné au Loto. - Rencontre avec Sheila. La «petite fiancée des Français» répond sans tabou aux questions de Mireille Dumas.

Au sommaire :

Quatre ans après avoir arrêté la série «L'Instit», Gérard Klein raconte pourquoi il a décidé de parcourir le monde avec sa famille. Luc Merenda, acteur, est devenu antiquaire, notamment grâce à son épouse Annie. Daniel Ducruet revient sur son union avec Stéphanie de Monaco. Isabelle de Roussy de Sales et son époux Frédéric évoquent leur mariage hors norme. Cathy et Jean-Jacques Lohez parlent de leur vie après un énorme gain au Loto.

Elle devint en 1960 «la petite fiancée des Français» avec le succès de «L'école est finie». Elle répond sans tabou aux questions sur sa vie et aux rumeurs dont elle a été la cible.

La critique
C'est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Celui où une jeune fille sautillante chantait «L'école est finie» en faisant tressauter ses couettes. La petite Annie Chancel qui, dans les années 1960, aidait ses parents en vendant des bonbons sur les marchés n'avait qu'une idée en tête : devenir chanteuse. «Elle chantait tout le temps, racontait sa mère, décédée depuis, en 1997. Au marché, on l'appelait «la radio». Mais c'était bien. Elle se levait à 4 heures du matin, mais ça lui a permis de faire connaissance avec le public.»
Le public, justement, va l'aduler dès ses débuts. Le producteur Claude Carrère a très vite senti le parti qu'il pouvait tirer de cette jeune fille nature, gaie, que la pratique de la danse a habituée à l'effort, et qui chante sans complexe des textes et des mélodies faciles et rythmées. «L'école est finie» se vendra à plus d'un million et demi d'exemplaires. Sa carrière est lancée. Et les rumeurs aussi. Parce que son producteur pygmalion refuse qu'elle monte sur scène, les mauvaises langues commencent à se délier. A les entendre, Sheila ne serait qu'une sorte de marionnette dont Carrère tire les fils, au point de mettre en question le fait même que ce soit bien sa voix qu'on entende. Mais le public se moque de ces attaques, et continue, avec le même entrain, à acheter ses albums. Idole à 17 ans : la petite Annie ne s'était pas vraiment préparée à un tel conte de fées. Il va vite tourner au cauchemar. Après son mariage avec le chanteur Ringo, elle est enceinte. Les journaux à scandale, qui avaient entre-temps lancé la rumeur qu'elle était un homme, s'en donnent à coeur joie. «Ils disaient que c'était une poche d'eau que je portais sur le ventre, raconte-t-elle. Il y a même un professeur de médecine qui a affirmé m'avoir opérée pour me transformer en femme.» Dans un climat très conflictuel, elle divorce de Ringo qui ne verra pas son fils, Ludovic, né en 1975. «Quand on a dit que ma fille était un homme, se souvient sa mère, elle ne s'est pas affolée au début. Et puis on ne lui laissait pas le temps de réfléchir. C'était une horreur»
Pourchassée, calomniée, Sheila va pourtant résister. «J'ai même fait filmer mon accouchement, raconte-t-elle, non pas pour qu'on le diffuse, mais pour mon fils car toutes ces rumeurs auraient pu le perturber. A l'école, on lui disait : ta mère, c'est ton père ! Et puis je me suis réfugiée dans les bras de ma mère. C'était grossier, obscène, je suis passée par la haine, l'envie de vengeance, le mépris. Mais je regrette, surtout, que mes parents en aient souffert.» Ses parents sont décédés à seize jours d'intervalle lors de son retour sur la scène de l'Olympia, en 1998 (2002 ndlr). «Mes parents ont toujours été droits et solides. Alors j'ai décidé de faire mon spectacle quand même. Ils m'ont donné cette force.»
Même si l'on ne fait pas partie de l'immense famille de ceux qui, depuis ses débuts, ont acheté 60 millions de ses disques, on ne peut qu'être touché par la sérénité tranquille et joyeuse qu'affiche aujourd'hui cette femme que les rumeurs et les calomnies auraient pu depuis longtemps détruire. «C'est le fait d'être mère qui m'a permis de résister», explique-t-elle. Des regrets, elle en a surtout un, celui d'avoir un peu «manqué ses parents». «Ils ont toujours beaucoup travaillé, explique-t-elle, et, quand je suis devenue Sheila, notre vie a changé. Ca a tout envahi, le succès nous a vampirisés. A leur mort, j'ai découvert des choses de leur vie dont j'aurais aimé parler avec eux. Mais on ne parlait que de Sheila.» Un autre regret, c'est l'itinéraire de son fils qui, en 2006 (2005 ndlr), a écrit un livre où il raconte ses dérives, la drogue notamment. «Alors que je vivais à New York, j'ai décidé de m'installer en France pour lui. Déjà, il ne voyait pas son père, je voulais qu'il profite d'un environnement familial. Il a peut-être eu trop de choses. Mais il n'a jamais manqué d'amour, ça, c'est certain. Son livre m'a dévastée. Je ne sais pas pourquoi il a fait cela. Mais je ne juge pas sa vie. Je dis simplement qu'à 30 ans, il faut assumer sa vie, ses erreurs. Un jour, il réalisera, il comprendra ce qu'il a fait. Mais, quoi qu'il arrive, il reste mon Ludo.»
Si elle regrette quelques erreurs, Sheila ne vit pas dans la nostalgie, et l'aigreur lui est étrangère. Mariée à Yves Martin, le producteur qui l'a incitée à revenir sur scène - avec succès -, elle profite au maximum d'un public de fans toujours fidèles. «J'ai eu une vie passionnante, déchirante, bouleversante, heureuse : une vie d'artiste, dit-elle avec un large sourire. Si c'était à refaire, je le referais. J'assume ma vie. J'ai 62 ans, mais je me sens jeune. La chirurgie esthétique, j'assume. Je n'ai pas envie d'apparaître comme une vieille pomme ridée. Je le fais par respect pour mon public, mais surtout pour moi. Je suis chanceuse. Annie Chancel et Sheila ont fait la paix. Je remercie les gens, ma bonne étoile. Je suis fière de ma vie. Il y a eu des erreurs, des fautes de parcours, mais elle est jolie, ma vie, très jolie.»

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