Johnny, le bluesman.

Dans son dernier album, Le cœur d’un homme enregistré à Los Angeles chez Warner Music, la star française chante la mort, la solitude et l’amour. Il a également repris Sarbacane de Francis Cabrel.

« C’est un retour aux sources du blues, a-t-il expliqué pour justifier ce changement de ton et de musique. Une façon de renouveler mon répertoire, car je craignais de perdre mon identité à force de ne faire que des disques commerciaux. » Pour garantir une large distribution de cet album, une véritable stratégie marketing a été mise en branle au niveau mondial. Bande dessinée, coffret de CD, livre de photos, autant de produits dérivés qui seront bientôt mis en vente sur le marché, en plus d’une tournée mondiale prévue pour 2009 et la sortie d’un film La panthère rose en 2008. Il faut dire que l’entreprise Hallyday ne sait pas ce que mot crise veut dire. Car en plus de son métier de chanteur, Johnny fait de la publicité. Avec Optic 2000, marque de lunettes, il gagne, en tant que mannequin, entre 400 000 à 1 million d’euros par an. Ses restaurants et ses droits d’auteur lui rapportent presque autant. Mais le chanteur assure qu’il paye ses impôts rubis sur l’ongle. D’ailleurs, il a renoncé à l’idée de s’installer en Suisse et à prendre la nationalité belge pour échapper au fisc français. « Il ne faut pas croire que je vais m’exiler en Suisse pour garder mes sous de côté. Non. J’ai voyagé toute ma vie. Il faut que je bouge car le train-train quotidien me tue. » L’homme, qui compte beaucoup d’amis dans le monde politique, ne regrette pas d’avoir soutenu Sarkozy lors de la campagne pour la présidentielle française. Au contraire, « c’est un homme de terrain qui a le courage de faire bouger les choses, pas comme les socialistes qui sont négatifs sur tout ». Mais, c’est d’Amérique que rêve toujours Johnny, même si tout n’est pas parfait au pays de l’oncle Sam. « C’est vrai que la musique que j’apprécie vient de là-bas et non pas d’ici (Ndlr, France) où les chansons se ressemblent et les chanteurs chantent de la même façon. » Pour réaliser Le cœur d’un homme, Johnny a fait appel à de grands paroliers, tels que le romancier Marc Levy ou Bruno Putzulu, tout deux dans le domaine de la comédie française. Quant aux arrangements, il les a confiés à Yvan Cassar, entre autres directeur musical des spectacles de Mylène Farmer et de Patricia Kass. Son challenge avec Johnny fut de lui apprendre à chanter avec plus d’intimité, de sensibilité et sans explosion vocale. Le pari semble déjà atteint, puisque des dizaines de milliers de CD sont déjà écoulés.