PASSION SHEILA

En concert : 10 janvier 2015 à Bourbon-l'Archambault (03) ; 18 janvier à Reims-Tinqueux (51) ; 24 janvier à Chevigny-Saint-Sauveur (21) ; 14 mars à Forges-les-Eaux (76) ; 15 mars à Peronne (80) ; 28 mars à Montigny-le-Bretonneux (78) ; 25 avril à Larajasse (69)...

mercredi 5 décembre 2007

Alizée : ma nouvelle vie.


Nous l'avons découverte à 15 ans, elle, la lolita de Mylène Farmer. Depuis le carton international de ses débuts, Alizée a pris du recul, fait un bébé et a coupé le cordon avec sa "marraine".

La brunette pop revient aujourd'hui à 23 ans avec Psychédélices, un troisième album concocté par une brochette d'auteurs en vue (Daniel Darc, Oxmo Pucino, Jean Fauque...). Et une envie folle de montrer qui elle est vraiment.

Rendez-vous dans un grand hôtel parisien avec la miss. Micro-format, jean noir, T-shirt bleu et sourire timide aux lèvres, la jolie Alizée, si rare en interview, a décidé de se livrer.

Mon nouvel album.

Comment as-tu rencontré tous les auteurs super hype qui ont participé à ton album ?
Quand j’ai commencé à préparer mon album, j’ai juste été taper aux portes des studios, aller les rencontrer en concert… Ils étaient super partants pour mon projet. C’était un peu un challenge de réunir des gens d’univers complétement différents. Cela s’est fait de façon super familiale, sans prise de tête. Tout le monde était à l’aise. Je voulais que Jean Fauque fasse du Jean Fauque, pas du Jean Fauque pour Alizée, je voulais que chacun fasse sa propre musique, je ne voulais pas de commande. Oxmo, je voulais qu’il fasse du Oxmo ! Si j’ai été prendre des gens de talent, c’était pour qu’ils fassent ce qu’ils savent le mieux faire !

Comment s’est passé le travail avec Jérémy Chatelain, ton mari ?
Quand j’ai rencontré Jean Fauque et qu’il a commencé à écrire des paroles, c’était très familial, il venait à la maison. Jérémy étant là et connaissant vraiment toutes les références aux chansons et au son que j’aimais bien, il s’est dit : « Allez, on va voir ce que ça donne ». Ca s’est fait comme ça. On n’est pas partis en se disant qu’on allait faire l’album ensemble ! Toute la création de l’album s’est faite au feeling, ça a été très naturel.

Comment fait-on la part des choses, entre vie professionnelle et vie privée ?
Faire de la musique, je n’ai pas l’impression que ce soit un travail, mais plutôt une passion… Avec Jérémy, on partage la même passion, je n’ai pas l’impression le matin d’aller travailler. Surtout quand on va en studio, on est là pour prendre du plaisir en faisant de la musique.

Mes coups de coeur.

La Fée Clochette est-elle toujours ton héroïne préférée ?
Oh oui, je l’ai toujours aimée, j’aime le fait qu’elle soit discrète et qu’en même temps, elle représente un peu tous les dessins-animés, puisqu’on la voit toujours au début des films de Disney. Elle est discrète, elle est jalouse, elle est touchante. Bref, j’ai l’impression de me retrouver en elle !

Ton talent caché ?
Je manie très bien l’informatique ! Quand il y a des problèmes d’informatique, je sais résoudre un peu… Mon père est dans ce milieu depuis que je suis née, j’ai grandi ave les ordinateurs, j’aime bien faire des petits montages vidéos et tout ce qui touche l’ordinateur.

Ton objet fétiche ?
Mon objet fétiche, c’est mon Ipod parce que dedans, il y a toute ma vie ! C’est un Ipod vidéo donc je mets mes films préférés parce que souvent, dans ce métier, on attend en loges, etc… Je mets mes films persos de famille, quand j’ai le blues, il y a toutes mes photos, mes albums préférés… Bref, il y a petit peu de tout. C’est l’objet dont je ne me sépare jamais. Je l’ai tout le temps avec moi, en voyage, dans mon sac…

Tes films préférés ?
Amélie Poulain et Marie-Antoinette.

Tes disques préférés ?
Le premier, c’est Gwen Stefani. Elle apporte quelque chose de nouveau. Son propre son, son image… Je pense qu’elle sera là encore dans vingt ans, comme Madonna. L’un de mes albums préférés, c’est aussi The Killers dont j’ai essayé de m’inspirer dans les sons, les sonorités de mon album. J’ai apporté aussi le DVD de Gorillaz. Je suis archi méga fan de Gorillaz que ce soit les chansons, les dessins-animés, les clips. J’adore tout ce qui a été créé autour de ce groupe.

Ta folie du moment
Mon beau-frère est fan de « Toys », il les collectionne, c’est comme ça que j’ai connu ça. Je suis fan de tout ce qui est japonais et c’est peut-être un petit peu mon côté « enfant » que je garde. Je trouve ça super original, ça représente bien l’année 2007-2008 et il y en a dans mon clip. Ca apporte de la gaité, de la couleur…

Tu en as combien pour l’instant ?
Là, ce ne sont pas les miens, je dois en avoir trois-quatre à la maison. Mais les gros collectionneurs en ont des dizaines et des dizaines… Je collectionne les baskets et je n’ai plus de place pour les mettre, si je me mets à la collection des Toys… Mais c’est vrai que j’aime beaucoup !

Mylène...

Pourquoi t’es-tu détachée de Mylène Farmer ?
J’avais besoin et envie surtout de voir autre chose. De faire des rencontres, tout simplement, de partager des choses avec d’autres personnes, d’apprendre… J’avais appris qu’une certaine façon de travailler et j’avais besoin de voir ce qui se passait ailleurs. En peu comme quand tu as 18 ans, que tu habites chez tes parents que tu aimes, mais que tu as envie de te faire ta propre opinion. J’avais besoin de m’enrichir de tout ça…

Mylène, c’était un peu ta maman ?
Pas une maman, plus une marraine. Une maman, j’en ai une ! C’est la personne qui m’a tout appris et je me sers beaucoup de tout ça… Pour cet album, Psychédélices, si je n’avais pas eu cette expérience avec Mylène, je ne l’aurais sûrement pas fait comme ça…

Ca a été douloureux de couper le cordon ?
Douloureux ? Non, pas vraiment... C’est juste une étape à franchir et voilà. C’est l’une des premières personnes à avoir écouté l’album. Mylène sait que je suis reconnaissante, que je respecte totalement son travail et que je m’en inspire beaucoup.

Qu’a pensé Mylène de ce nouvel album ?
C’est un secret !

Des rumeurs parlaient d’une nouvelle chanson dans laquelle tu attaquais Mylène… Elle n’existe pas et elle n’a jamais existé ! Ce sont juste des rumeurs infondées. Mais bon… Je ne m’y attarde pas trop car j’ai l’habitude des rumeurs non-fondées !

Mon jardin secret.

Alizée est-elle toujours aussi mystérieuse qu’avant ?
Le fait de ne pas me montrer, ce n’était pas « marketé » du tout. Je suis comme ça : je suis plutôt réservée et timide, je n’aime pas trop parler de moi, j’aime proposer des choses, partager de la musique, mais c’est vrai qu’après, quand ça dépasse ça, j’ai un peu de mal car je préfère me préserver et préserver mon entourage…

On te voit peu dans les magazines people...
Ca c’est juste parce que je me préserve et je me protège, je ne donne pas à manger à ce type de presse. En même temps, je suis très casanière, je préfère rester chez moi et regarder la télé en famille ou passer des journées en Corse dans ma famille plutôt que d’aller dans les soirées… J’essaie de me protéger et de vivre une vie normale. C’est très important pour moi, de pouvoir par exemple aller faire mes courses comme tout le monde.

Tu arrives à te balader tranquillement ?
Oui, complètement. Je ne sais pas si c’est parce que les gens ne s’attendent vraiment pas à me voir et qu’ils se disent, c’est pas possible, c’est pas elle, ou si c’est parce qu’ils se disent « Elle est comme nous, elle profite de sa fille et de ses proches ».

Quelle est la pire rumeur que tu aies entendue à ton sujet ?
La pire rumeur ? La fameuse chanson sur Mylène… Ca ne m’a pas touchée parce que j’en ai plus rigolé qu’autre chose. Mais surtout me dire que des gens ont pu penser que j’ai fait cette chanson sur Mylène, alors que c’est la personne qui m’a tout appris et c’est grâce à elle que j’ai vendu autant de disques ! C’est moi qui chantais, je suis d’accord, mais il y a une grosse part qui vient d’elle…

As-tu l’impression d’avoir grandi trop vite ?
Non, je ne pense pas, parce qu’en fait, au début, entre 15 et 18 ans, j’habitais en Corse, pas à Paris. Je ne montais que pour la promo… Du coup, je gardais contact avec tous mes amis, des amis que j’ai d’ailleurs toujours aujourd’hui… Le seul truc, c’est que je n’allais plus à l’école, je faisais de la musique. Sinon, j’ai gardé mes amis et quand je retourne en Corse, je fais des choses que font les filles de mon âge…

Qu’est-ce qui te manque de la Corse ?
La famille tout simplement. Quand il y a des jours où on ne fait rien, ou le dimanche midi, on aime bien aller manger chez ses parents ou ses grands-parents. Heureusement, maintenant, j’ai ma belle-famille, mais c’est un manque quand même. Aujourd’hui, il y a les nouvelles technologies, Internet, la webcam, mais ce n’est pas pareil…

Moi, l'ex-lolita.

Pourquoi ces trois années d’absence ?
Pour prendre le temps, pour reposer un petit peu parce que les quatre premières années ont été très intenses. Je n’ai pas vraiment eu le temps de me reposer, j’ai enchaîné les tournées, les voyages à l’étranger… J’avais besoin de me poser et besoin de prendre mon temps pour arriver avec un nouvel album. J’ai fait un peu le récapitulatif de tout ce que j’avais fait, voir toutes les choses que j’avais faites, est-ce que je les assumais, est-ce que j’en étais contente… J’en ai tiré un bilan plutôt positif, en me disant que j’étais fière de tout ce que j’avais fait, des rencontres que j’avais pu faire… Dans l’ensemble, c’était plutôt positif : le passé est génial, maintenant, à moi de construire un album qui me ressemble vraiment, plus que les deux précédents.

Tes premiers albums ne te ressemblaient pas ?
Un petit peu moins, forcément, parce que ce n’était pas moi qui m’en occupais de A à Z. J’étais entourée de personnes géniales, telles que Mylène Farmer, qui a pris tout en charge, qui a « créé » un personnage. La lolita des débuts était déjà écrite, moi je suis arrivée, j’avais 15 ans, je me suis laissée guider et ça a marché… Maintenant, je suis productrice de mon album, j’ai plus de liberté. Je maitrise tout, je peux dire : « Ca, ça ne me correspond pas, donc on va laisser tomber. Par contre, ça, j’adore, donc on va le faire ! »

Que penses-tu de la reprise de Julien Doré ?
Je trouve ça cool… Une reprise sept ans après, c’est pas beaucoup, d’habitude, c’est plus vingt ans après ! Donc si elle est reprise aussi tôt, c’est que c’est une chanson cool !

Quel regard portes-tu sur la « Lolita » des débuts ?
Je pense que j’ai eu de la chance… J’ai rarement eu des critiques… Enfin, c’est la manière dont j’ai perçu les choses. Peut-être que j’étais trop naïve, peut-être. Mais en même temps, je ne le regrette pas du tout, j’avais l’âge pour être naïve. Si c’était à refaire, je le referais. C’était une super bonne expérience, j’ai appris le métier, et j’ai été à très très bonne école. Il n’y a pas mieux pour se lancer dans le métier !

Te sens-tu plus femme aujourd’hui ?
Oui, parce que je suis maman. J’ai plus de responsabilités. Après, je ne me pose pas la question de savoir si je le suis plus que l’année dernière ou qu’il y a deux ans… J’ai 23 ans, avant j’en avais 15 et j’ai grandi, tout simplement. Je me sens bien !

La maternité, ça a changé ta vie ?
Pas totalement changé, non. Ca m’a apporté un plus dans la vie et ça me permet de relativiser sur plein de choses. Je me dis maintenant que ce n’est pas la peine de me prendre la tête sur certains trucs. Ca m’a apporté une joie en plus forcément, mais je ne me suis pas dit : « Ah là là, je ne vais plus sortir », vraiment pas du tout, non.

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